16/04/2023 reseauinternational.net  23min #227175

Situation en Ukraine : conférence de presse de Maria zakharova

Extrait de la conférence de presse de Maria Zakharova, porte-parole du Ministère des Affaires étrangères de la Fédération de Russie, Moscou, 12 avril 2023.

Sur la crise ukrainienne

Le 7 avril, cela faisait neuf ans que le congrès des représentants des entités administratives et territoriales de la région de Donetsk en Ukraine a adopté la Déclaration de souveraineté et l'Acte de proclamation de l'indépendance de la République populaire de Donetsk. Les délégués ont également décidé de tenir un référendum sur l'autodétermination de la RPD le 11 mai 2014. Ses résultats sont bien connus. Une jeune république est apparue sur la carte du monde, ayant traversé un chemin difficile du statut autoproclamé à la reconnaissance internationale. Pendant toutes ces années, les habitants de la RPD étaient étroitement liés à leur patrie historique - la Russie. Cela a finalement déterminé leur choix en faveur de l'adhésion à la Fédération de Russie à la suite du référendum de septembre 2022. Vous savez très bien comment ces événements se sont déroulés.

Aujourd'hui, dans la RPD, la RPL, la région de Zaporojié et la région de Kherson, la vie paisible est en cours de rétablissement. Malgré tout ce que nous entendons maintenant du régime de Kiev et des pays de l'Occident collectif, la paix s'y installera. Les gens vivront en paix et en harmonie, en partant des valeurs défendues par eux et leurs ancêtres pendant des années, des décennies et des siècles.

Selon le vice-président du gouvernement de la Fédération de Russie, Marat Khousnoulline, en 2022, des centaines de kilomètres de gazoducs ont été construits là-bas. Un système d'approvisionnement indépendant de l'Ukraine a été créé dans la région de Zaporojié. 11.000 maisons ont été reconstruites à Marioupol.

Je tiens à accompagner ces mots et ces données statistiques d'un certain aspect émotionnel. Le fait est que tout cela (routes, gazoducs et bâtiments) est construit non seulement dans des conditions difficiles, mais en dépit de tout ce qui était prédit et ce qu'essaient maintenant de réaliser que ceux qui torturaient la population locale pendant des années. Tous les bâtiments, gazoducs, routes et infrastructures sont construits en comprenant les risques pour la vie qui y sont associés. Il y a de nombreuses années, le site Mirotvorets a été organisé, où les victimes potentielles du régime de Kiev étaient désignées. Cela s'applique en grande partie à ceux qui vont à l'encontre de cette idéologie destructrice pour créer.

Lorsque vous entendrez parler des maisons, des appartements, des aires de jeux pour enfants, des écoles et des jardins d'enfants qui y sont actuellement construits, souvenez-vous de cela. Je connais personnellement des gens qui se trouvent dans la région. Ils viennent de Moscou, de la région de Moscou et d'autres régions de notre pays, représentant des agences fédérales, régionales et municipales. Ils sont en train de rétablir cette vie paisible de leurs propres mains. C'est exact. Ne tenant pas compte de leur vie (sans parler de santé) et des circonstances de la vie, ils placent l'avenir des personnes avant leur bien-être personnel et leur sécurité. Je dirais des régions, mais nous devons toujours comprendre que les mots « régions » et « territoires » font avant tout référence aux personnes. Ce ne sont pas des chiffres secs, mais ceux qui ont une histoire de création, de résistance à la destruction, d'amour, de loyauté et d'adhésion inconditionnelle à ces valeurs. Ne pensez pas que ce ne sont que des statistiques ou des comptes rendus. Ce n'est pas tout à fait vrai. C'est bien plus. Cette année, le rythme de la construction, comme annoncé, augmentera. Et pas seulement le rythme, mais aussi la contribution et le travail émotionnel. Il est mené pour que ces régions, territoires et personnes vivent en paix, prospérité et harmonie non seulement avec eux-mêmes et les générations futures, mais aussi avec les générations précédentes qui ont donné leur vie pour préserver la paix sur ces territoires.

Dans les nouvelles régions, un programme de prêt hypothécaire préférentiel à 2% entre en vigueur. Le gouvernement russe prépare un programme pour remettre les routes en état, soit 21.000 km. La situation de la communication mobile sera considérablement améliorée prochainement. L'aqueduc détruit par les forces armées ukrainiennes en 2014 est entièrement prêt pour approvisionner la RPD en eau, et l'approvisionnement en eau commencera bientôt dans l'agglomération de Donetsk.

Après tout, l'eau, l'électricité et les réseaux électriques sont une autre cible du régime de Kiev et de ceux qui se tiennent derrière lui. Pendant des années, ils en parlaient lorsqu'ils coupaient l'eau, minaient les lignes électriques et les réseaux, disant que tous ceux qui ne s'étaient pas soumis (et en réalité, maintenant il est évident) au régime de Kiev vivraient éternellement dans les sous-sols. Ce sont ceux qui ont pris sur eux la punition, la torture et l'épreuve du régime de Kiev. Tout ira bien pour eux. On nous a dit que ceux qui ont décidé de rester fidèles aux générations précédentes et à toutes ces valeurs n'auraient jamais d'avenir. Non, ils en auront un. Et quel avenir.

Le 10 avril, nous avons célébré le 79ème anniversaire de la libération d'Odessa des occupants fascistes allemands et roumains. Malheureusement, après tant de décennies, la ville a de nouveau ressenti l'horreur du nazisme, mais cette fois-ci d'origine ukrainienne moderne. À Odessa, où aujourd'hui les nationalistes venus de l'ouest de l'Ukraine sont pour la plupart au pouvoir, les événements de masse liés à cette date ne sont plus organisés depuis longtemps. Cette date n'existe-t-elle plus pour les habitants d'Odessa? L'ont-ils effacée des manuels? Qu'en est-il de la mémoire de leurs ancêtres? La conscience ne les tourmente-t-elle pas? Peut-on écouter des chansons de cette époque et de ces événements, célébrer ceux qui les ont écrites et les ont interprétées? Et de quoi parlent ces chansons, à qui sont-elles dédiées et comment ont-elles été écrites, n'est-il pas nécessaire de le savoir? Cela ne devrait pas être ainsi et ne le sera pas. Nous parlerons et rappellerons tout cela tout le temps. Malgré la terreur déclenchée par les autorités, les habitants d'Odessa n'ont jamais oublié qui les a sauvés de la peste brune et ont conservé avec respect la mémoire de leurs libérateurs - les soldats de l'Armée rouge, représentant tous les peuples de l'URSS. Ils ne se divisaient pas selon les nationalités et les représentants de telle ou telle religion, mais étaient multinationaux et pensaient à l'essentiel, comment se libérer eux-mêmes et leurs proches (peut-être même ceux qu'ils ne connaissaient pas) du mal qui pesait sur la planète. Nous croyons qu'Odessa pourra se libérer du joug des néonazis ukrainiens et redevenir une ville libre, « ensoleillée dans les acacias en fleurs sur la mer Noire », comme le chantait le légendaire Leonid Outiossov.

Une autre date tragique. Après-demain, le 14 avril, marque le 9ème anniversaire de l'annonce par Alexandre Tourtchinov, président par intérim de l'Ukraine, de la tenue d'une « opération antiterroriste » dans le Donbass, comme ils l'ont alors appelée. C'est ainsi qu'a commencé la répression violente des manifestations pacifiques des habitants de la région, qui n'avaient pas peur de s'opposer au gouvernement des nationalistes radicaux. Je rappelle que ce « gouvernement » n'était pas simplement extrémiste, mais illégal. Il est arrivé au pouvoir à la suite d'un coup d'État anticonstitutionnel et armé en février 2014 à Kiev. Ce n'était pas un gouvernement national et interne, mais inspiré de l'extérieur. Rappelez-vous combien de ministres des Affaires étrangères des pays de l'UE et des États-Unis étaient présents lors de ces « événements populaires », tels que l'Euromaïdan. Rappelez-vous le soutien technologique, matériel, médiatique et politique apporté par les pays de l'Occident collectif, y compris leurs structures d'intégration telles que l'UE, comment ils ont alors massivement dansé en cercle, se tenant par la main et chantant des chansons, s'engageant dans la destruction politique, sapant les fondements et les bases de l'État ukrainien. Cela a conduit à la destruction de l'essence même du pays, de l'État et de la société sur le territoire de l'Ukraine. Car ce sont eux qui ont fait tout cela. Avec leur argent, sur leur initiative, ils rassemblaient des « Maïdans », distribuant des objets symboliques appropriés, qui ne pouvaient pas être fabriqués sans d'énormes ressources financières.

Je vous rappelle que l'opération punitive déclenchée à l'époque a coûté la vie à des milliers de personnes innocentes, y compris des femmes et des enfants. L'Occident n'a pas seulement gardé le silence, il y a activement participé. Il n'a pas seulement inspiré, puis observé ce qui se passait, mais il a également mis en œuvre, encouragé, financé et participé directement, puis dirigé les processus correspondants. Les conséquences de cette action criminelle du régime de Kiev sont évidentes. C'est le cycle d'actions sanglantes perpétrées par la junte ukrainienne pro-Bandera dans le Donbass pendant huit ans qui a poussé la Russie à lancer une opération militaire spéciale visant à protéger la population de la RPD et de la RPL, à dénazifier, démilitariser l'Ukraine et éliminer les menaces à la sécurité de la Russie émanant de son territoire.

Les pays occidentaux ne cessent d'approvisionner l'Ukraine en armes en exigeant d'elle la poursuite des hostilités, sans se soucier des pertes humaines. Les américains ne cachent pas qu'un éventuel cessez-le-feu leur est catégoriquement inacceptable (bien qu'ils soulignent qu'ils ne constituent pas une partie au conflit) et attendent que Kiev fasse des démarches décisives et soit prêt à un bain de sang jusqu'au « dernier Ukrainien ».

L'ampleur de l'aide militaire directe des États-Unis à l'Ukraine ne fait qu'augmenter. Elle a atteint 35,8 milliards de dollars sous la présidence de Joe Biden, soit plus que le PIB annuel de Chypre et de l'Islande, et comparable à celui de l'Estonie. La grande majorité de ces fonds (34,8 milliards de dollars) a été allouée depuis le début de l'opération militaire spéciale. Le régime de Kiev reçoit de Washington divers types d'armes lourdes et offensives, de munitions et d'équipements.

Les fournitures militaires sont assurées de manière bilatérale par 28 des 31 pays de l'Otan. Leur volume total dépasse 65 milliards d'euros. Bien que les dirigeants de l'Alliance ne cessent de répéter que l'organisation elle-même ne fournit pas d'assistance militaire directe au régime de Kiev et ne fait pas partie du conflit, ses structures coordonnent la logistique, soutiennent les demandes ukrainiennes d'armes et d'équipements militaires et la modernisation des systèmes de commandement et de contrôle de l'armée ukrainienne, rassemblent des renseignements, les fournissent et jouent le rôle des pointeurs. Tout cela se déroule de différentes manières.

En même temps, l'Alliance effectue des livraisons « non létales » par l'intermédiaire du programme global d'assistance à l'Ukraine et d'un certain nombre de fonds fiduciaires. Des projets d'une valeur de plus de 500 millions d'euros sont en cours de réalisation ou étudiés dans le but de fournir au régime de Kiev des systèmes de communication par satellite, des systèmes anti-drones, des équipements de génie et de ponton, des carburants et des lubrifiants, des médicaments, des véhicules médicaux et de pompiers.

Depuis le 28 février 2022, l'Union européenne a en effet entièrement réorienté sa Facilité européenne pour la paix vers la fourniture d'armes aux autorités ukrainiennes. Sept tranches de plus de 3,6 milliards d'euros ont été allouées à cette fin, ce qui a épuisé, en moins d'un an, les ressources du fonds destinées à « promouvoir » la sécurité dans toutes les régions du monde à 2027. Le 13 mars de cette année, les pays de l'UE ont été contraints de verser à nouveau plus de 2 milliards d'euros (soit un total de près de 8 milliards d'euros) au budget du fonds, qui étaient destinés à la fourniture à grande échelle de munitions d'artillerie aux forces armées ukrainiennes. Autrement dit, l'argent des contribuables européens sera une fois de plus englouti par le « trou noir » ukrainien et le complexe militaro-industriel américain, dont l'objectif principal est de prolonger les hostilités sur le continent européen. Au total, l'UE a alloué environ 13 milliards d'euros à l'assistance militaire à l'Ukraine.

La formation des militaires ukrainiens est intensifiée dans le cadre de la mission de soutien militaire de l'UE à l'Ukraine, qui s'est engagée à former 30.000 combattants de l'armée ukrainienne et des bataillons néonazis d'ici la fin de l'année 2023.

L'armée ukrainienne et les mercenaires étrangers utilisent des armes fournies par l'Occident pour détruire la population civile de la République populaire de Donetsk, de la République populaire de Lougansk et des régions de Zaporojié et de Kherson, y compris les femmes et les enfants. Les zones résidentielles des villes et les infrastructures civiles sont systématiquement attaquées par l'artillerie ukrainienne, et la centrale nucléaire de Zaporojié est bombardée, avec toutes les risques de catastrophe nucléaire que cela implique. La sonnette d'alarme a été tirée à plusieurs reprises: les armes occidentales, y compris les systèmes antiaériens et antichars, livrés à l'Ukraine se répandent dans le monde entier en raison de la corruption flagrante dans les milieux politiques et militaires ukrainiens, apparaissent dans d'autres conflits régionaux et tombent entre les mains du crime organisé, des terroristes et des extrémistes, y compris en Europe (dans ce « jardin fleuri » dont parlait Josep Borrell). Les défis qui en résultent ne laisseront personne de côté tout en constituant une menace pour la sécurité intérieure de tous les États du continent européen, en particulier dans le domaine de l'aviation civile.

Il s'agit de la plus simple analyse qui soit. Il n'est pas très difficile d'examiner ce qui s'est passé après l'occupation et l'agression de Bagdad par les États-Unis et la coalition anti-irakienne. Où des armes ont été répandues, quelles attaques terroristes ont eu lieu, quels groupes terroristes se sont formés, il y a eu quelles menaces à la paix et à la sécurité. Il en va de même pour la Libye et le Printemps arabe. Le monde a déjà vécu tout cela. Apparemment, les régimes occidentaux n'ont tiré aucune conclusion de ces erreurs (ils n'ont pas du tout travaillé sur les erreurs).

Le 5 avril dernier, une réunion informelle du Conseil de sécurité de l'ONU en formule Arria concernant le problème du retrait des enfants des réfugiées ukrainiennes en Europe s'est tenue à New York à l'initiative de la Russie.

Une situation dramatique se présente dans une « belle partie » de l'Europe (comme le dit Josep Borrell). Des enfants sont enlevés par les autorités locales sans le consentement de leurs parents et avec d'importantes violations de procédure. Personne n'a l'intention de les rendre.

Une autre histoire. En mars 2022, 85 enfants ayant des besoins de développement particuliers ont été emmenés en Espagne depuis un orphelinat de la RPD, dont 77 ont ensuite été placés dans des orphelinats espagnols, sans que l'on sache ce qui leur est advenu jusqu'à présent.

Comment vont ces mêmes forces qui soutiennent la CPI et crient que c'est la bonne institution? Ne veulent-elles pas s'interroger sur le sort de ces enfants? Vous pouvez vous informer de tout ce qui a été dit et répété au sujet des fameux « reçus » juridiques non conformes émis sur le sort de chacun de ces enfants. C'est dans cette salle que s'est tenue une conférence de presse détaillée de la commissaire aux droits de l'enfant en Russie, Maria Lvova-Belova, qui ne s'est pas contentée d'en parler, mais a souligné qu'elle était disposée à partager des informations sur le sort de chaque enfant. Dites-moi, de quelle hypocrisie sauvage et de quelle inhumanité s'agit-il lorsque les disparitions d'enfants sur le territoire de l'UE n'intéressent personne, ni globalement, ni individuellement? Combien d'exemples avons-nous donnés? Il y a eu plusieurs citations directes dont il ressort clairement que les représentants officiels et exécutifs des structures chargées de l'application de la loi, des autorités exécutives et législatives des pays de l'UE ont expliqué en termes clairs qu'il s'agissait d'un énorme problème pour eux: la « disparition » de citoyens ukrainiens, y compris de femmes et d'enfants, qui, une fois entrés sur le territoire, ne sont enregistrés d'aucune manière. Ensuite, elles deviennent des victimes de la violence, de la traite des êtres humains et de la perversion. Cela n'intéresse personne à Bruxelles ou à Washington. La réponse à la question « pourquoi » est simple. Ils ne se soucient pas du tout des gens. Ce qui les intéresse, c'est de soutenir ces flux de milliards de dollars, de déstabiliser la situation mondiale à des fins de profit, de bénéfice, de gain et de destruction. C'est la seule façon pour eux de mener leurs politiques sans que personne ne se trouve sur leur chemin.

Un tel comportement de la part des États européens est en contradiction avec les valeurs traditionnelles du christianisme. Je vous rappelle que c'est cela qui constitue la base de ce qui s'est formé dans l'espace européen au cours des siècles. Il est également en contradiction avec les droits de l'homme et avec le nouveau concept qui a fait son apparition sur le continent européen au cours du XXe siècle. Il n'y a pas d'explication à cela à part celle que j'ai déjà évoquée. Elle témoigne d'une indifférence totale au sort de la catégorie la plus vulnérable et la moins protégée de la population: les enfants.

La vague de répression contre les prêtres orthodoxes se poursuit en Ukraine. Ils ne sont pas seulement victimes de persécutions, mais aussi d'expériences cruelles et d'abus. Une vidéo du tabassage de l'évêque de l'Église orthodoxe ukrainienne canonique, Nikita d'Ivano-Frankovsk et de Kolomyia, a récemment fait le tour du web.

Le pire, c'est que les autorités locales encouragent un tel comportement. Elles ont lancé toute une campagne de harcèlement. Les forces de l'ordre ne poursuivent pas l'auteur des faits, dont le visage est clairement visible dans la séquence vidéo. Tout cela renforce le sentiment de permissivité et d'impunité des néonazis ukrainiens. Plus important encore, ils se rendent parfaitement compte de ce qu'on leur demande de faire. Cette tâche leur est confiée « en relief ».

Malheureusement, les organisations internationales compétentes, y compris l'Unesco et l'OSCE, ainsi que les membres de la communauté internationale, ne condamnent en aucune façon les crimes commis contre l'Église orthodoxe. La réaction du département d'État américain a été le comble du cynisme.

Il me semble que c'est un cas très rare où des millions de personnes à travers le monde ont remarqué les commentaires du porte-parole du département d'État. Je vous rappelle que le porte-parole adjoint du département d'État Vedant Patel a déclaré qu'il n'avait pas entendu parler de la persécution de prêtres orthodoxes et de saisies de temples de l'Église orthodoxe ukrainienne. Peut-être pourra-t-il faire un commentaire à ce sujet plus tard, mais ce n'est pas certain.

Malgré tous les efforts de l'Occident collectif et de ses sous-fifres de Kiev déployés pour nuire à la Russie à tout prix, l'opération militaire spéciale se poursuivra jusqu'à ce que les objectifs que les dirigeants russes ont évoqués soient accomplis.

Sur le 240ème anniversaire du rattachement de la Crimée à la Russie

Le 19 avril marque le 240ème anniversaire de l'intégration de la péninsule dans l'État russe. Ce jour-là (le 8 avril selon l'ancien calendrier), en 1783, l'impératrice Catherine II a publié un manifeste « Sur l'admission de la péninsule de Crimée, de l'île de Taman et de tout le territoire du Kouban sous l'autorité de l'État russe ». Le rattachement de la Crimée à la Russie est devenu un événement marquant dans le développement de l'État russe. Il est impossible de sous-estimer l'importance de cette événement. Après un long temps de domination turco-tatare, la péninsule, stratégiquement très importante, a été restituée à la Russie en 1783, qui a ainsi retrouvé la mer Noire. Cette mesure a été dictée par le désir d'assurer la sécurité des frontières sud de la Russie et de résoudre les tâches les plus importantes pour renforcer davantage la puissance politique, militaire et économique de l'Empire russe.

Le rattachement de la Crimée à la Russie s'est fait à la demande des habitants de la péninsule eux-mêmes. Les archives russes contiennent encore de nombreuses « feuilles d'assermentation » dans lesquelles les habitants des localités de Crimée ont prêté serment d'allégeance à la Russie. Il s'agit peut-être de l'une des formes les plus démocratiques d'adhésion des nouveaux territoires à cette époque. Les peuples de Crimée se sont vu accorder les mêmes droits que les autres sujets de l'Empire russe de l'époque, ce qui a contribué à préserver leur culture et leur identité.

Immédiatement après son rattachement à la province de Novorossiïsk, le potentiel industriel et agricole de la Crimée a connu un développement dynamique, et ses conditions climatiques favorables ont fait de la péninsule une véritable « perle » pour les loisirs de plusieurs générations de nos compatriotes.

En raison de sa situation géographique stratégique, la péninsule a été plus d'une fois la cible d'agresseurs. Ils se sont opposés à l'ensemble du pays. Ceux qui n'ont jamais visité ces endroits, Sébastopol, Kertch, devraient absolument le faire. Vous verrez et ressentirez cette histoire. Les habitants vous en parleront. Les monuments vous apprendront beaucoup de choses. Vous comprendrez combien de générations de nos compatriotes, de nos ancêtres, ont défendu nos territoires. Ils se sont battus jusqu'à la mort pour que cette terre ne soit pas soumise à la profanation qu'elle a subie.

En raison de la situation stratégique et géographique de la péninsule, nombreux étaient ceux qui souhaitaient s'emparer de la Crimée. Permettez-moi de vous rappeler que c'est ici que se trouve la légendaire ville de Sébastopol (fondée en 1783), port d'attache de la flotte russe de la mer Noire, couverte de la gloire militaire de plusieurs générations de l'armée russe. L'esprit héroïque des Criméens est attesté par le fait qu'il existe deux villes héroïques de la Grande Guerre patriotique en Crimée: Sébastopol et Kertch.

L'appartenance de la Crimée à notre pays a été confirmée lors du référendum du 16 mars 2014, quand le peuple de Crimée a fait un choix conscient en faveur de la réunification de la péninsule avec la Russie.

Compte tenu de l'importance nationale de l'adhésion de la Crimée à notre pays, en 2018, le 19 avril a été inclus dans la liste officielle des « Journées de la gloire militaire et des dates commémoratives de la Russie ».

À l'initiative du gouvernement de la République de Crimée et avec le soutien de la Société historique russe, la Poste de Russie s'apprête à émettre un timbre dédié au 240ème anniversaire de la signature du Manifeste de Catherine la Grande sur le rattachement de la Crimée à la Russie.

Je voudrais profiter de cette occasion pour féliciter les habitants de la Crimée et tous les citoyens russes en cette journée et leur assurer que l'avenir de la Crimée est pour toujours avec la Russie. Ce ne sont pas que des paroles. Ce ne sont pas des slogans. Il s'agit d'un travail quotidien et minutieux, y compris mental. C'est exactement ce pour quoi les habitants de la péninsule ont voté lors du référendum de mars 2014.

Réponses aux questions:

Question: Le Washington Post affirme que les autorités polonaises et ukrainiennes pourraient être impliquées dans l'explosion des gazoducs Nord Stream, tandis que l'article indique explicitement que les pays de l'Otan ne cherchent pas à faire la lumière sur la vérité. À votre avis, jusqu'à quel point peut-on prendre au sérieux les nouvelles « versions » qui paraissent dans la presse occidentale, tout en nivelant absolument l'implication présumée des États-Unis qui a été décrite en détail par le journaliste d'investigation américain Seymour Hersh?

Maria Zakharova: Un attentat s'est produit. D'autres pays ont probablement leurs propres évaluations. Nous avons exprimé la nôtre. Il s'agit d'une sorte d'activité extrémiste qui a fait exploser l'infrastructure civile pacifique d'une importance cruciale.

Le lancement d'enquêtes entre et à l'intérieur des pays a été annoncé. Comme toujours, les enquêtes ont été menées non pas avec le désir d'impliquer les pays et d'avoir plus de possibilités de rechercher la vérité, mais selon le principe « contre qui vous êtes amis ». L'absence de tout « mouvement », pas même de nouvelles ou d'avancées dans l'enquête dans les pays occidentaux, leurs « chuchotements » incessants et leurs réserves indécentes concernant le retrait de la Russie de la participation, cachant leurs « suppositions secrètes » et les dires qu'il était difficile à établir la vérité, la réticence à poursuivre activement et de manière transparente l'ensemble approprié de mesures d'enquête, tout cela a donné lieu à des publications dans les médias.

Vous pourrez dire que l'investigation est une affaire de professionnels. Les enquêteurs et les experts devraient y travailler. Ce n'est pas pour les caméras et les microphones. Nous sommes absolument d'accord avec cela. Mais il y a deux points importants. Premièrement, toutes les histoires précédentes très médiatisées se déroulaient dans les pays occidentaux exactement de cette manière: grâce à une diffusion 24 heures sur 24 au micro et à l'implication sans fin du public dans le processus de discussion. Deuxièmement, on trouvait le coupable immédiatement. Même dans les histoires les plus complexes. On les trouvait et courrait au micro pour en parler.

Ces deux traits spécifiques du comportement des pays occidentaux au cours des années précédentes ont suscité l'étonnement de tous: journalistes, experts, pays, organisations internationales. Qu'est-ce qui n'allait pas cette fois? Pourquoi n'y a-t-il pas de déclaration officielle sur l'avancement de l'enquête? Pourquoi n'y a-t-il pas de commentaires d'experts qui « parlaient » pendant des journées entières? Et pourquoi n'y a-t-il pas de progrès dans la recherche de la vérité? C'est tellement inhabituel pour les représentants des partis politiques, des régimes et des administrations actuelles qui auparavant se montraient de manière complètement différente. Tout cela a suscité des questions et des versions pertinentes dans les médias, la blogosphère et parmi les journalistes d'investigation professionnels.

S'il y a une position, pas une hypothèse, mais une enquête spécifique d'un auteur, comment se fait-il qu'à nouveau il n'y ait personne qui soit prêt à souscrire à cela? Oui, il y a des auteurs dans le Washington Post, mais ils ne divulguent pas leurs sources, ils ne nomment même pas de quels départements et pays ils viennent. Comment cela peut-il être analysé en termes d'évaluation d'expert?

Revenons à l'histoire. La chose la plus importante, comme vous le savez grâce aux romans policiers et aux documentaires, est le motif. Il est la base de tout. Le crime commence à faire l'objet d'une enquête non pas à partir du moment où il a été commis, mais à partir de ce qui le précédait.

Les États-Unis continuent de nier leur implication dans ces événements. Evidemment, ils en sont le « principal bénéficiaire ». Je vous rappelle que le journaliste américain Seymour Hersh, qui a mis en jeu sa réputation et toute son expérience professionnelle d'enquêteur de plusieurs décennies, a donné une réponse exhaustive à cela. D'abord Washington menaçait publiquement au plus haut niveau de faire sauter ce gazoduc, puis par le biais du secrétaire d'État Antony Blinken et de son adjointe Victoria Nuland, il parlait avec un enthousiasme non dissimulé de sa destruction. Il rapportait à quel point il était satisfait « d'un tas de ferraille au fond de la mer Baltique ».

Les tentatives de la partie américaine de nier les faits exprimés, de propager à travers les médias divers types d'inventions et de versions concernant « l'implication d'entreprises privées » ou des gens de Kiev et de Varsovie, avec des explications inintelligibles des satellites américains, confirment on ne peut mieux la version de Seymour Hersh.

Permettez-moi de vous rappeler qu'il ne s'agit pas d'un journaliste qui a décidé de devenir enquêteur et a obtenu des documents quelque part, et on ne sait pas qui est derrière lui. Derrière lui se trouve son activité professionnelle. C'est l'homme qui enquêtait sur le Watergate. C'est ce qui était inscrit dans les manuels américains de politique, de journalisme, d'expertise, et ainsi de suite.

Après la réunion du Conseil de sécurité de l'ONU le 27 mars, pendant laquelle la résolution russo-chinoise sur Nord Stream n'a pas été adoptée, les soupçons sur l'implication de l'administration américaine dans le sabotage des pipelines n'ont fait que s'intensifier. Washington et ses alliés ont tout fait pour éviter de lancer une enquête multilatérale objective sur l'explosion des gazoducs.

Nous sommes convaincus que si l'administration américaine voulait établir la vérité et punir les coupables, elle agirait différemment. Les États-Unis ont des exemples de telles actions. Certes, alors ils n'étaient pas suspectés. Ils accusaient les autres et se précipitaient vers les organisations internationales, voulant lancer une sorte d'enquête, même si le mandat de cette organisation allait à l'encontre de leurs aspirations.

Il ne fait aucun doute que de nombreux États occidentaux, dont le Danemark, la Suède et la République fédérale d'Allemagne, ont peur de prononcer les noms des véritables initiateurs et auteurs de cet acte terroriste, sous peine d'affaiblir la « cohésion » du monde transatlantique contemporain.

Nous insistons sur une enquête internationale complète et ouverte avec la participation obligatoire d'experts russes. Nous partons du principe que toutes les personnes impliquées dans les explosions des gazoducs Nord Stream 1 et Nord Stream 2 seront définitivement identifiées et que les détails de ce crime seront divulgués. La Russie fera tout son possible pour empêcher l'Occident collectif de le faire taire.

A suivre...

Source :  Ministère de la défense russe

svia  Le Cri des peuples

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Lorsque vous entendrez parler des maisons, des appartements, des aires de jeux pour enfants, des écoles et des jardins d'enfants qui y sont actuellement construits, souvenez-vous de cela. Je connais personnellement des gens qui se trouvent dans la région. Ils viennent de Moscou, de la région de Moscou et d'autres régions de notre pays, représentant des agences fédérales, régionales et municipales. Ils sont en train de rétablir cette vie paisible de leurs propres mains. C'est exact. Ne tenant pas compte de leur vie (sans parler de santé) et des circonstances de la vie, ils placent l'avenir des personnes avant leur bien-être personnel et leur sécurité. Je dirais des régions, mais nous devons toujours comprendre que les mots « régions » et « territoires » font avant tout référence aux personnes. Ce ne sont pas des chiffres secs, mais ceux qui ont une histoire de création, de résistance à la destruction, d'amour, de loyauté et d'adhésion inconditionnelle à ces valeurs. Ne pensez pas que ce ne sont que des statistiques ou des comptes rendus. Ce n'est pas tout à fait vrai. C'est bien plus. Cette année, le rythme de la construction, comme annoncé, augmentera. Et pas seulement le rythme, mais aussi la contribution et le travail émotionnel. Il est mené pour que ces régions, territoires et personnes vivent en paix, prospérité et harmonie non seulement avec eux-mêmes et les générations futures, mais aussi avec les générations précédentes qui ont donné leur vie pour préserver la paix sur ces territoires.
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